Effet de l’exercice aigu sur les fonctions cognitives et les marqueurs sanguins de la plasticité cérébrale chez le consommateur réguliers de cannabis

Contexte scientifique : 
L’exposition prolongée au cannabis ou à l’un des principes actifs (le ∆-9-tetrahydrocannabinol (∆-9-THC)) a un effet néfaste sur la santé cérébrale (fonction cognitive, humeur). L’exercice physique peut être une arme thérapeutique intéressante pour diminuer la consommation des populations présentant des troubles de l’usage au cannabis. Au-delà de cela, l’exercice permettrait de compenser les altérations sur la santé cérébrale induites par la consommation de cannabis. Il a été montré chez le sujet sain que l’exercice améliorait les fonctions cognitives et l’humeur en stimulant la plasticité cérébrale i.e la capacité à faire de nouveaux neurones et de nouvelles connexions entre ces neurones. Néanmoins, il semble que ces effets positifs de l’exercice sur la santé cérébrale soient limités chez les consommateurs de cannabis.

Objectifs : 
L’objectif principal de cette étude est de vérifier si les processus impliqués dans les effets bénéfiques de l’exercice sur la santé cérébrale sont présents chez les consommateurs réguliers de cannabis. Pour répondre à cet objectif, nous allons comparer entre une population saine et une population consommatrice régulière de cannabis, les évolutions à l’exercice 1) de l’activité du système endocannabinoïde 2) des marqueurs de la plasticité cérébrale 3) des fonctions cognitives.

Méthode : 
Un groupe de sujets consommateurs chroniques de cannabis et un groupe de sujets sains (n = 30 par groupe) réaliseront deux exercices : une épreuve d’effort maximale et un exercice de 30 minutes d’intensité modérée sur 2 semaines différentes. Des prélèvements sanguins et des tests d’évaluation des fonctions cognitives seront réalisés avant, pendant et après les exercices pour apprécier la santé cérébrale.

Résultats attendus : 
Il est probable que les améliorations sur les marqueurs de santé cérébrale suite à un exercice soient plus faibles chez les consommateurs réguliers de cannabis mais dépendantes de l’intensité d’exercice.