PLAN CANCER III – VACCINATION CONTRE LES PAPILLOMAVIRUS HUMAINS – Contexte
Plan Cancer III – Vaccination contre les papillomavirus
Les enjeux de la vaccination contre les papillomavirus
Pour se protéger contre cette infection, la vaccination anti-HPV existe depuis plus de 10 ans et s’adresse principalement aux adolescents. En effet, l’infection HPV peut survenir dès l’entrée dans la sexualité et il est important que la vaccination soit réalisée avant d’être exposé aux virus. Cette vaccination est efficace pour 90 % des infections à HPV responsables de cancers et protège également contre les condylomes (verrues) ano-génitaux. Dans les pays où la proportion de jeunes vaccinés est importante, une réduction de la fréquence des cancers et lésions précancéreuses du col de l’utérus et des verrues anogénitales a pu être observée .
En France, malgré l’accumulation de données rassurantes sur l’efficacité et la sécurité du vaccin, la proportion de jeunes vaccinés reste très faible. Jusqu’en 2019, la vaccination était essentiellement recommandée pour les jeunes filles et le taux de couverture vaccinale anti-HPV était l’un des plus faibles d’Europe avec moins de 30 % des jeunes filles âgées de 11 à 14 ans vaccinées en 2018 .
Le 16 décembre 2019, partant notamment du constat que les garçons pouvaient également être infectés et transmettre l’infection à leurs partenaires, la Haute Autorité de Santé a pris la décision de recommander une vaccination universelle contre HPV, comme cela est fait dans d’autres pays d’Europe. Dorénavant, la vaccination anti-HPV en France s’adresse donc à tous les adolescents (filles et garçons) âgés de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu’à 19 ans .
Les politiques publiques ont lancé dès 2003, un certain nombre d’actions afin de mieux comprendre ce phénomène d’hésitation vaccinale et ainsi, in fine, de protéger la population de ce virus. Ces actions ont été menées dans le cadre du Plan Cancer 2014-2019.