Impact des vagues de chaleur et de la pollution sur le risque de poussées de sclérose en plaques et d’accumulation du handicap neurologique dans différentes zones microclimatiques

Résumé de soumission

Contexte :
La sclérose en plaques (SEP) est la première cause de handicap neurologique non traumatique chez les sujets jeunes. Cette maladie se manifeste par des poussées itératives, à l’origine de nouveaux symptômes neurologiques ou d’aggravation de symptômes pré existants, suivies de périodes de rémission. Le nombre et l’intensité de ces poussées conduisent à l’accumulation du handicap à long terme. L’impact des vagues de chaleur et de la pollution de l’air sur le risque de poussée de SEP reste débattu. La structure urbaine peut exacerber ce risque en générant des îlots de chaleur (ICU) qui peuvent modifier les associations entre la chaleur, la pollution et les poussées de SEP.
Objectif :
Le projet vise à déterminer si les vagues de chaleur et la pollution de l’air sont associées à un risque de poussée chez les patients atteints de SEP dans différentes zones microclimatiques. En particulier, l’étude ici proposé examinera comment l’exposition aux facteurs météorologiques et la pollution de l’air sont associées à un risque de poussée chez les patients atteints de SEP. Secondairement nous allons analyser comment les variables liées à l’Ilot de Chaleur Urbain, (individuellement ou agrégées en une variable synthétique) peuvent modifier les associations entre les facteurs météorologiques et les poussées ainsi que l’accumulation de handicap chez les patients atteints de SEP.
Méthodes :
1500 patients atteints de SEP rémittentes récurrentes régulièrement suivies dans le service neurologique de l’hôpital Pitié-Salpêtrière et de la Fondation ophtalmologique Rothschild seront analysées. L’ensemble de données comprendra l’exposition quotidienne à des facteurs météorologiques (température, humidité, …) et de pollution de l’air, la géolocalisation des adresses de résidence, les zones climatiques locales (base de données MApUCE) au niveau résidentiel et des données neurologiques sur la santé (étude CONFISEP et cohorte OFSEP).
La poussée de SEP est définie comme un symptôme neurologique nouveau ou l’aggravation d’un symptôme préexistant, attestée par le neurologue du patient.
Le risque de poussée de SEP serait évalué avec deux méthodes complémentaires : en utilisant un design de type cohorte par un modèle de régression logistique multiniveau mixte, et en utilisant un design de série de type self case series en prenant le sujet comme son propre contrôle. Plusieurs expositions temporelles seront analysées, en permettant d’établir après combien de temps d’exposition aux facteurs environnementaux les patients atteints en SEP sont à risque de poussée et de perte d’autonomie due à une accumulation de handicap.
Perspectives :
Une meilleure connaissance de l’interaction entre les expositions à l’environnement urbain et les vagues de chaleur sur le risque de poussée de SEP permettra de mieux orienter les décisions en matière de soins de santé publique et d’orienter les politiques urbaines.

Equipes du projet

Coordonnateur :

CHAIX Basile

N° ORCID : 0000-0003-1631-8630

Structure administrative de rattachement : Inserm-Délégation Régionale Paris IDF centre-Est

Laboratoire ou équipe : U1136 INSERM - INSTITUT PIERRE-LOUIS D'EPIDEMIOLOGIE ET DE SANTE PUBLIQUE - IPLESP; équipe NEMESIS ERC: Environnement, mobilité et santé

N° RNSR : 201420917E


Autres équipes participantes :

Responsable de l'équipe 2 : TUBACH Florence
Unité de Recherche Clinique, Département de Santé Publique, Hôpital Pitié Salpêtrière , Hôpital Pitié Salpêtrière


Responsable de l'équipe 3 : HILDAGO Julia
Laboratoire Interdisciplinaire Solidarités Sociétés Territoires UMR 5193 CNRS


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