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Optimiser la communication sur la vaccination contre les HPV : une expérience de choix discrets

Introduction

 

La couverture vaccinale contre les HPV est faible à 30% en France, malgré l’efficacité démontrée contre les infections HPV et des lésions (pré-)cancéreuses du col d’utérus. Afin d’optimiser la promotion vaccinale chez les adolescents, nous avons utilisé une expérience à choix discret (DCE) pour identifier les formulations optimales concernant le programme de vaccination et les caractéristiques du vaccin.

 

Méthodes

 

Des filles et des garçons (âgés de 13 à 15 ans) inscrit.e.s en classe de 4e et 3e de cinq collèges, répartis en trois régions françaises, ont participé à cette expérience. Les participants ont rempli un questionnaire en ligne auto-administré pendant des séances en cours. Pour dix scénarios hypothétiques, les participants ont décidé pour ou contre l’inscription à une campagne vaccinale au collège, contre une maladie non précisée.

  • Le type de la maladie ciblée;
  • L’information sur la sécurité du vaccin;
  • Le potentiel pour une protection indirecte;
  • L’information sur la couverture vaccinale chez des adolescents.

Un scénario était répété avec la mention de la transmission sexuelle.

 

Résultats

 

Sur les 1458 adolescents participants (le taux de réponse des participants au questionnaire a été estimé à 89.4%).  80.1% ont accepté des scénarios de vaccination.. Tous les attributs avaient un impact significatif sur l’acceptation théorique. Comparé à une maladie respiratoire fébrile, la protection contre un cancer était motivante (odds ratio (OR) 1.29 [95%-CI 1.09-1.52]), mais pas contre des verrues génitales (OR 0.91 [0.78-1.06]). En comparaison à la négation du risque, la référence à une balance bénéfice-risque positive était malgrés un effet secondaire confirmé était fortement dissuasive $(OR 0.30 [0.24-0.36]). La référence à la pharmacovigilance en cours sans confirmation scientifique d’un effet secondaire n’était pas significativement dissuasive (OR 0.86 [0.71-1.04]). Le potentiel pour la protection indirecte a motivé l’acceptation chez les filles (OR 1.57 [1.25-1.96]), mais pas les garçons. Comparé à la notion d’une “couverture insuffisante”, informer que “>80% des jeunes dans d’autres pays ont été vaccine” était motivant (OR 1.94 [1.61-2.35]). La notion de la transmission sexuelle n’avait pas d’impact sur l’acceptation.

 

Conclusion

 

La communication au sujet de la vaccination HPV à destination des adolescents peut être adaptée pour pouvoir optimiser l’impact de la promotion vaccinale.

 

Lien vers l’article complet : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34088507/

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